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Libération
Interview

Silvia Bächli, trait doux

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publié le 27 novembre 2007 à 1h42

Silvia Bächli, 51 ans, travaille entre Bâle et Paris. La France apprécie cette artiste suisse qui a déjà exposé à Sotteville-lès-Rouen, Strasbourg, Kerguéhennec, et aujourd'hui à Paris, au centre Pompidou, où sont accrochées vingt-huit oeuvres (dessins, photographies), de ses débuts, en 1979, alors qu'elle était encore étudiante, à 2007.

Comment travaillez-vous ?

C'est un travail sobre et tranquille dominé par trois couleurs de référence : blanc, gris, noir. Il y a beaucoup de motifs différents, des lignes, des tiges, des colliers, des silhouettes, des morceaux de corps, une main, un pied, et aussi une masse d'ombre très dense, un hommage à Philip Nelson [son galeriste disparu l'an passé, ndlr]. Pour les grands formats, je suis au sol, autrement la gouache coulerait. Sinon, je suis assise devant ma table. Dès que j'ai décidé du format, je commence au pinceau, à l'encre de Chine, ou à la plume ou au fusain. J'ai une vague idée de ce que j'aimerais dessiner. Une tête, par exemple. Des souvenirs me reviennent, souvent imprécis, comme un nez aperçu au supermarché, puis j'invente le reste pour que ça donne une personne.

Vous réussissez du premier coup ?

Non, l'avantage du dessin, c'est sa liberté, il n'y a pas de travail préparatoire, comme en peinture. Je garde ce qui me plaît. Je ne jette pas tout de suite, je me décide après un jour ou deux, attendant de voir comment mes dessins résistent. Parfois, c'est vite vu, il y a un problème technique évident.

Mais les fleurs qui r