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La tentation d'une île

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Pour cet hiver, Next a sélectionné cinq destinations perdues au milieu de l'eau où la survie, plus qu'assurée, est très agréable. Inondées de soleil, protégées par des rochers ou balayées par les vents, les îles garantissent le dépaysement.
par LAUNET Edouard
publié le 8 décembre 2007 à 2h06

Calculatrice en main, on peut affirmer que la France est la championne du monde des îles. Non pas que notre pays soit celui qui possède le plus grand nombre de cailloux de mer ni même celui qui se flatte de régner sur les plus beaux (quoiqu'on puisse en discuter). Notre titre de champion vient en fait de ce que nous possédons les îles les plus... isolées.

Merveille. Une île isolée n'est pas un pléonasme, mais un coin franchement paumé. L'île Saint-Louis à Paris, par exemple, est infiniment peu isolée. A l'inverse, l'île de Pâques, à 3 568 km des côtes sud-américaines et à 2 011 km de toute autre terre, est très très isolée. Les Nations unies, pour lesquelles les choses doivent être précises sinon on ne s'entendra jamais sur cette planète, ont élaboré une merveille baptisée «indice d'isolement». C'est simple, mais accrochez-vous quand même : le degré d'isolement d'une île est calculé en additionnant la racine carrée de sa distance au continent le plus proche, la racine carrée de sa distance à l'archipel le plus proche et la racine carrée de sa distance à l'île au moins aussi grande la plus proche. Moyennant quoi Oléron a un indice d'isolement de 3, et la Corse va chercher dans les 23. N'est-ce pas plus facile de choisir une destination de vacances quand on sait cela ?

La France est championne du monde de l'île paumée car dans son grand sac de cailloux, il y a, entre autres, les archipels des Tuamotu et des Marquises : des coins où le moindre îlot fait grimper le compteur au-del