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Libération

Les pionniers de la «green economy»

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Passer à l'économie verte, c'est le défi des entrepreneurs du XXIe siècle : commercialiser des produits bio et éthiques et des services militants pour concilier business et survie de la planète. Plaidoyer pour une économie verte.
par Tristan Lecomte, fondateur et PDG d'Alter Eco, qui importe et distribue des produits du commerce équitable.
publié le 8 décembre 2007 à 2h06
(mis à jour le 8 décembre 2007 à 2h06)

Dans les années 1970, Michael Funk était collecteur de pommes en Californie. Plutôt militant et sensibilisé aux questions environnementales, il eut l'idée, à l'âge de 20 ans, de se lancer dans la distribution de ces pommes aux magasins environnants, uniquement celles cultivées suivant les principes de l'agriculture biologique. Il a développé et dirige depuis UNFI, le premier distributeur de produits biologiques aux Etats-Unis qui réalise plus de 3 milliards de dollars de vente annuelle. UNFI distribue ainsi aujourd'hui plus de 40 000 produits biologiques et naturels à plus de 17 000 points de vente sur tout le territoire Nord-Américain.

Chefs d'entreprise, avocats, journalistes spécialisés, dirigeants associatifs et politiques, ils sont aujourd'hui des milliers, tout comme Michael, à défendre les principes du développement durable tout en multipliant des activités commerciales très fructueuses. C'est ce qu'on appelle la «green economy» (l'économie verte) aux Etats-Unis. Une nouvelle révolution technologique, tournée vers les énergies vertes et plus largement tous les produits et services innovants qui répondent aux enjeux du développement durable. Une nouvelle manière d'envisager la production, les échanges commerciaux et la consommation, pour un monde plus respectueux de l'homme et de son environnement. C'est à San Francisco qu'était né le mouvement de 1968, c'est aussi ici que le coeur de la green economy a élu domicile. La proximité avec la Sillicon Valley apporte des moye