Ce sera l'ouverture de cette fin d'année. Le sacro-saint restaurant Jules Verne sis dans la vénérable Tour Eiffel, a été confié à Alain Ducasse. Il fallait aussi dépoussiérer le style du lieu. C'est le designer Patrick Jouin qui s'y est collé. Explications.
Quelles pistes sont les pistes que vous avez suivies pour imaginer le futur Jules Verne ?
Avec la tour Eiffel, on est tout de suite confronté aux symboles. Elle représente Paris, la haute couture, le luxe, mais en même temps l'ingénierie, le fait que Gustave Eiffel a imaginé en 1900 un objet sans aucune fonction, juste pour le plaisir du projet technique et de la possibilité de contempler Paris. La science-fiction et l'idée un peu naïve du progrès tel qu'on les concevait en 1900 sont assez proches du type de bonheur qu'on peut rencontrer au restaurant. Ç'est ce qui a constitué la trame de ma réflexion.
Mais la tour Eiffel n'est-elle pas un véritable piège pour la restauration ?
Oui ! Avec Alain Ducasse, on a surtout voulu oublier que le Jules Verne est un restaurant panoramique, avec une vue à 360 degrés sur tout Paris. Ça doit d'abord être un restaurant. Ce n'est pas simple : le lieu est bas de plafond, avec trois salles dont l'une était encombrée d'un bar. On a gardé les salles mais enlevé le bar pour créer une meilleure circulation. Rien ne doit venir troubler l'impression de flotter dans un zeppelin. On a donc énormément travaillé l'éclairage, la lumière faisant pour moi 50 % du travail. Le paradoxe, c'était que ce restau