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Critique

Pluie d'étoiles sur Tokyo

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par TEMMAN Michel
publié le 8 décembre 2007 à 2h06

Record étoilé pour la capitale nippone. Qui l'eût cru ? Avec 191 étoiles, pas moins, accordées à 150 restaurants ­ dont huit reçoivent la récompense suprême des «trois étoiles» ­, la capitale japonaise vient de détrôner Paris (65 étoiles) en tant que capitale mondiale du goût. Le choc est rude pour nombre de toques. Mais c'est la sentence sans appel du premier Guide Michelin édité au Japon (et en Asie), le premier édité hors de France et des Etats-Unis. Du jamais vu depuis la création du guide rouge il y a 108 ans. «Ce guide, Edouard Michelin en rêvait. C'était son idée. Il était fasciné par la gastronomie japonaise», confie Christian Delhaye, directeur général des guides et cartes du groupe.

Sa version nippone était très attendue à Tokyo, mais aussi très crainte par les chefs de Tokyo dont 1 500 établissements ont été testés. «Je serai viré si je n'obtiens pas les trois étoiles», avait carrément lancé à la presse Yuichiro Watanabe, chef du restaurant Joël Robuchon, établissement prestigieux lové dans le château Renaissance, reconstruit pierre par pierre (importées de France) au coeur du quartier d'Ebisu. Avec trois macarons, le chef Watanabe a gagné le septième ciel. De même que Bruno Ménard du restaurant L'Osier.

Le Tokyo 2008 du groupe Michelin a voulu rendre hommage à la cuisine hors pair du Japon. Les deux tiers des tables sélectionnées servent des cuisines majeures et des mets rares du pays (pas donnés donc) : sushi de haut vol, haute cuisine kaïseki, poisson fugu aux en