Ah ça, l'idée était bonne de ce «rien branling réveillon», concept consistant à ne rien faire pour les inévitables orgies festivo-familiales qui nous guettent au détour du sapin. Cette année, donc, on n'arriverait pas à l'apéro ni à la féerique table dressée par nos soins, rouge, échevelée, en tenue de combat culinaire, sans avoir eu le temps d'ôter les bigoudis. Cette année, avons-nous prévenu la famille ébahie, on ferait livrer à peu près tout, surgelés, plats traiteurs, au pire on fait des petites courses, mais la préparation doit égaler le niveau zéro et le prix dans la limite du raisonnable. Et les six heures (au bas mot) gagnées se passeraient dans la salle de bain.
«Burnée». Bilan du test, trois kilos de mieux en lipides über-fadasses et la vague idée de faire un plateau de fruits de mer avec sa demi-Badoit. En résumé, on n'a certes pas fait grand-chose, mais c'était pas extraordinaire non plus.
Première étape avec les collègues. Test d'un festin type, offert à cette fin par l'as du surgelé, Monsieur Picard. D'abord on se mit en joie avec un champagne (non surgelé) sur un basique foie gras de canard à 78 euros le kilo, «pas mal» pour certains, «franchement nul» pour l'auteure de ces lignes et pour Jean-Do aussi. Sibylle accuse : «Vous avez des mots très durs», elle qui s'est fadée le samedi d'avant le foie gras aux figues de chez Carrefour, «goût de beurre côté foie, goût de sucre côté figues», pour moitié moins cher. On est au bureau,