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Libération

Bartabas, très cavalier

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publié le 4 janvier 2008 à 1h50

Placé en garde à vue après avoir saccagé, le 21 décembre, le bureau du directeur de la Drac (direction régionale des affaires culturelles) d'Ile-de-France (Libération du 28 décembre), le metteur en scène de théâtre équestre Bartabas n'est pas près de faire amende honorable. Dans une lettre ouverte à la ministre de la Culture, Christine Albanel, il indique qu'il «aimerai[t] entendre [ses] excuses» et dénonce «le mépris» et «l'incompétence» de son administration, soulignant la «méfiance», les «tergiversations» et «l'humiliation» auxquelles il se serait heurté.

«Violence verbale». Un ton pas vraiment apprécié par la ministre, qui s'est dite «surprise et assez blessée par cette lettre [.]. Cette agression et maintenant cette violence verbale me choquent beaucoup», a-t-elle déclaré à l'AFP. Dans sa lettre, Bartabas indique aussi qu'il envisage de rendre toutes ses décorations (chevalier du Mérite, du Mérite agricole, des Arts et des Lettres, de la Légion d'honneur).

La colère de Bartabas avait été motivée par l'annonce de la baisse des aides accordées par l'Etat à l'Académie du spectacle équestre de Versailles, qu'il a créée il y a cinq ans. Une décision qu'il estimait d'autant plus injuste qu'il s'est toujours flatté de recevoir très peu de subventions pour sa compagnie, le théâtre équestre Zingaro. Ce qui n'est pas le cas pour l'Académie de Versailles, qui fonctionne comme une école et dépend pour majeure partie du s