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Libération

Penn capital à Cannes

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publié le 4 janvier 2008 à 1h50

«C'est une évidence, a commenté Thierry Frémaux, délégué du Festival de Cannes. Il incarne le cinéma indépendant américain, ainsi qu'un certain visage de l'Amérique qu'on aime.» Une double casquette qui, effectivement, va comme un gant à Sean Penn, dont le curriculum vitae, à 47 ans, paraît calibré pour le smoking de président du jury du prochain Festival de Cannes, du 14 mai au 25 mai.

Côté indé, l'homme a réussi à s'imposer comme un réalisateur respecté, notamment grâce à son premier film, en 1991, The Indian Runner. En même temps que de s'y révéler comme cinéaste, il dénichait un certain Viggo Mortensen pour un tout premier grand rôle épatant, au côté de Patricia Arquette. Deux films suivront, moins intenses, mais bénéficiant de la présence d'un Nicholson des grands jours, Crossing Guard et The Pledge, deux histoires à la trame presque similaire, autour de la vengeance et de l'obsession. Son quatrième long métrage, Into the Wild, tiré du roman de Jon Krakauer Voyage au bout de la solitude, sortira en France le 9 janvier. Avec un parfum autobiographique, Penn y raconte l'authentique épopée d'un jeune Américain, Christopher McCandless, ayant laissé tombé famille, amis et études pour un tragique voyage à travers les Etats-Unis.

Valeur sûre. Pour assumer sa carrière de cinéaste, Sean Penn a voulu renoncer à celle de comédien. Il l'a même annoncé tant de fois que plus personne désormais n'y croit une seconde. A juste titre. Depuis