Au rayon vidéothèque, une guerre impitoyable oppose deux camps. Bandeaux rouges contre bandeaux bleus, les films en haute définition affichent leur couleur sur leur jaquette. L'enjeu ? Prendre la succession du DVD dont les capacités de stockage actuelles (8,5 Go) ne répondent plus aux besoins de la haute définition. Les prétendants au trône sont d'un côté les DVD haute définition (HD DVD) emmenés par Toshiba, Microsoft, et Intel ; de l'autre, les disques Blu-ray, soutenus par Sony, Apple, Dell, Hitachi, LG Electronics, Panasonic, Pioneer, Philips, Samsung, Sharp, TDK et Thomson. Le pactole à la clé est alléchant. Selon une étude GFK, les ventes de produits haute définition représentaient, en 2007, un marché de plus de 3 milliards d'euros. A Noël, sept téléviseurs vendus sur dix étaient compatibles HD. Et l'étude prévoit qu'en 2010, un foyer sur deux devrait en être équipé.
La lutte est donc acharnée pour imposer un format. Impossible de lire un DVD Blu-ray sur une platine HD DVD et vice versa. Or, une platine haute définition (heureusement capable, elle, de lire vos anciens DVD) coûte entre 300 et 600 euros. On imagine donc mal en acheter une de chaque format. A moins d'investir dans une platine hybride encore plus chère (800 à 1000 euros), le consommateur doit donc choisir. Miser sur l'éventuel perdant, c'est prendre le risque de devoir, demain, tout racheter.
A ce jour, l'issue du duel est encore incertaine. Pour faire son choix, le consommateur se fie bien souvent à la r