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Libération

La petite pochette qui monte

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publié le 11 janvier 2008 à 1h54

Dire que la pochette, un sac du soir, est un succès serait un euphémisme. C'est un triomphe : «Un nouveau type de porter main se développe», annonce le Journal du textile, hebdomadaire professionnel. «24 heures in the pochette», titre un article assez folklorique du magazine Elle.

«On en avait disposé une dizaine dans l'entrée du magasin, en une heure elles étaient toute parties», raconte une vendeuse de l'enseigne Zara. «En boîte, des tas de filles dansent avec ce sac à la main», remarque, chez H & M, Matthieu venu avec sa copine Caroline choisir sa énième pochette, rose à paillettes cette fois-ci. Pour la jeune fille c'est LE sac pour discothèque : «Celui-ci, au moins, on ne nous ordonne pas de le déposer au vestiaire. Une économie ! Et ce n'est pas du tout gênant de l'emporter avec nous sur la piste. Au contraire, c'est un geste sympa.» Elle mime un mouvement d'éventail le long de son corps. Sentiment que confirme Bruno Bénédic, consultant mode :«La pochette devrait prendre la fonction de la cigarette bientôt interdite partout.» La dame se sentirait moins godiche avec cet accessoire à tripoter.

Bijoux. Si Caroline et ses copines de nuit ne voient pas d'inconvénient à se trémousser avec ce réticule, ce dernier signe tout de même le triomphe de l'un des accessoires certainement les plus étranges de l'histoire de la mode : sans poignée ou bandoulière, de la forme d'une enveloppe longue d'environ trente centimètres et large de qu