Ceux qui lisent les notes de pochette connaissent son nom. Arnold Turboust, auteur en 2007 d'un album pop néo-eighties à la légèreté mordante (Toute sortie est définitive), est en concert samedi soir à Paris. Est-ce un événement ? D'une certaine manière, oui. Après s'être fait prendre en otage par des artistes qui bâclent à moitié leur boulot en studio, on peut aussi apprécier le travail d'un pointilliste de la mélodie qui ne nous gave pas tous les trois mois avec son retour sur scène. Comme il n'abuse pas du reste, au fait. Trois albums en vingt ans, c'est presque aussi bien que Voulzy. Avec une patience limite japonaise, Arnold Turboust est néanmoins apparu sur des disques qui comptent : Genre humain de Brigitte Fontaine, dont il a cosigné l'incontournable leçon d'autoflagellation, Conne (sur un sample de la Messe pour le temps présent de Pierre Henry et Michel Colombier), La Notte la Notte, Pop Satori et autres Eden dont il a écrit avec Etienne Daho quelques succès (Tombé pour la France, le Grand Sommeil, Epaule Tatoo.), toujours au programme, comme cette relecture de Piaf (Mon Manège à moi). Tout cela en fait-il un chanteur ? D'une certaine manière, oui. L'alter ego symbolique de Daho a mené une carrière à la Jean-Claude Vannier, pour vivre heureux vivons caché, se contentant d'une place de second, qui devrait être la plus douce, tant qu'on n'en sort pas. Cela est arrivé à Arnold Turboust, lorsqu'il a
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