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Libération

Plein les oreilles

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publié le 25 janvier 2008 à 2h04

Le baladeur numérique est en train de faire la fortune des fabricants de casques et d'écouteurs. Pas parce qu'il est livré obligatoirement avec cet outil : les écouteurs qu'on trouve dans la boîte au départ sont presque toujours nuls. Mais parce que, justement, cet accessoire d'origine étant de piètre qualité, les clients en rachètent d'autres. Les casques sophistiqués et les modèles «intra-auriculaires» prospèrent sur ce terrain. Et jouent, en plus, la carte mode

Engouement. Les casques hi-fi ont ainsi assuré en 2007 une part substantielle du chiffre d'affaires du marché français : 15 % des 120 millions d'euros annuels, et même 38 % si l'on ajoute à cela la catégorie des casques sans fil (selon l'institut d'études de marché GFK). La raison d'un tel engouement ? Pour Adrien Watine, chef de produit audio chez Sony France, où les casques figurent désormais parmi les valeurs sûres, c'est la tendance qui joue d'abord : «On peut tout à fait parler d'un effet de mode, même si on ne peut pas tout résumer à cela. Les casques ont bien profité d'un effet de mimétisme, le grand public ayant pris exemple sur les DJ et autres professionnels du son.» En bref, il est plus tendance d'avoir un truc bien visible sur le crâne.

Prenons Cyrille, 30 ans, fonctionnaire. Après des années d'utilisation d'écouteurs classiques, il s'apprête à mettre 40 euros dans un modèle JVC à arceau. «Je me suis dit : avec tout ce monde qui porte des casques, pourquoi pas moi ? Comme ma motivation première