Casse-tête au rayon poisson. Est-ce mal d'en acheter ? Vu ce qu'on entend partout sur la raréfaction de la ressource maritime, on se le demande. Perplexe, le consommateur voit apparaître des mentions qui garantissent une pêche respectueuse de l'environnement, tamponnées en gros sur les boîtes de surgelés. Car les industriels du poisson ont deux soucis: s'approvisionner durablement, et assurer au client qu'ils le font de manière écolo. Entre virtuosité marketing et nécessité d'une meilleure gestion des ressources, ils tentent de rassurer.
Pas simple. Le profane sait parfois qu'il ne faut plus manger de thon rouge. A la limite, il a entendu dire que le cabillaud d'Atlantique nord ou le grenadier se raréfiaient. Mais seuls les initiés connaissent le guide publié par le WWF (organisation mondiale de protection de l'environnement) qui classe les poissons en trois catégories (à privilégier, avec modération et à éviter). Téléchargeable sur le site de l'association (www.wwf.fr), il n'est pas encore disponible dans les grandes surfaces.
«Lois locales». Pourtant le client en aurait bien besoin. Ne serait-ce que pour s'y retrouver dans les labels. Un seul est internationalement reconnu, attribué aux pêcheries par le Marine Stewardship Council (MSC), une organisation internationale créée en 1997 par Unilever et le WWF et devenue indépendante deux ans plus tard. «Le référentiel MSC est basé sur trois grands principes, explique Nicolas Guichoux, directeur du MSC en Europe. La situ