Tous les designs seraient-ils dans la nature? Puisque le mot design est mal défini, pourquoi ne pas l'appliquer à tout? Au risque d'ajouter de la confusion. Pourtant, quand naît une expression, en l'occurrence celle de "design sensoriel", que le ministère français de l'Industrie classe parmi les "100 technologies-clés de l'innovation" (1), force est de s'interroger. A condition que cette exploration de l'émotion et du plaisir liés aux cinq sens ne soit pas qu'un habillage marketing. C'est du côté de l'oreille que le design dit "sonore " résonne le mieux à l'entendement. On avait remarqué qu'un service pouvait être rendu par un son, depuis longtemps les cloches carillonnent pour indiquer l'heure. Les logos sonores, informatifs ou d'alerte, pullulent de la SNCF à la RATP. Mais que cela soit devenu un champ de recherche "nommé" et systématisé est nouveau. Réguler les bruits, comme dans l'automobile où sont savamment maîtrisés le claquement d'une portière, le crissement d'un siège en cuir, le ronronnement d'un moteur, est un travail que poursuit Gerhard Thomas, chez BMW, ingénieur à la recherche du son du luxe. L'agence LAP's explore le paysage sonore de la vie, de la signalétique urbaine pour les aveugles à l'identité d'une marque. Ils ont aussi créé un avertisseur qui émet des signaux sonores: ouverture de porte, clignotant, localisation à distance. Le design a aussi toute sa pertinence pour réguler le tapage urbain et domestique. Expérimental. Le design dit "culinaire" commen
LA VOIE SENSORIELLE POUR DOMPTER LE BRUIT ET LES ODEURS
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par Anne-Marie Fèvre
publié le 9 février 2008 à 2h24
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