Avec Pierre Hermé, les années 1990 on eu leur pâtisserie-bijouterie. Déco façon Cartier et bouchées délicates présentées dans de fins écrins en vitrine. La France chocolatière lui a emboîté le pas, a gobé à pleine bouche du chocolat 24 carats et des gâteaux aux noms féériques (Ispahan: litchi et rose, un délice!). Rien ne vaut l'imagination d'un des meilleurs pâtissiers au monde. Mais l'amateur du nouveau millénaire pourrait bien tourner casaque en pénétrant dans le nouvel univers de Philippe Conticini, Exceptions gourmandes. Une boutique small sizepour un artisan au talent XXL. Souvenez-vous.Conticini fut ce pâtissier qui révolutionna le dessert de la fin des années 1980. A la Table d'Anvers (Paris IXe), il avait mis un grand coup de spatule dans les nunucheries sucrées de l'époque. Coco et gingembre venaient dézinguer le trop-plein de sucre et de crème au beurre. Du coup, le dessert faisait corps gustatif, ne cassait plus l'espace-temps du repas. Sucré et salé dans un continuum... Génial! Puis Conticini tourna le dos au grand public. Après avoir relancé le très sélect restaurant Petrossian, il devint traiteur de luxe, minibouchées pour happy fewchanceux. Entre-temps, évidemment, le sucre et le froufou sont revenus en masse sur la plupart des tables et chez certains pâtissiers qui usent et abusent des gélifiants et des colorants pour en mettre plein la vue. Le goût, lui, est parti depuis longtemps. N'est pas Hermé ou Conticini qui veut. "Le contact avec les gens m'a drôleme
PETITES GATERIES
Article réservé aux abonnés
par Luc Dubanchet
publié le 9 février 2008 à 2h24
Dans la même rubrique