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Libération

Au Transfo, le courant ne passe plus

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publié le 19 février 2008 à 2h23

L'ambiance est électrique au Transfo, association mise en place en 2006 par la région Auvergne (PS) pour fédérer, former et dynamiser le secteur culturel local (1). Laure Adler, sa présidente, donnait il y a quelques jours sa démission : «Je n'avais pas l'intention d'être une présidente potiche, bonniche», clame celle qui s'est sentie écartée, ignorée depuis des mois, à la même enseigne que le «conseil d'orientation» qu'elle avait mis en place, composé localement de spécialistes de la culture. «Depuis des mois», selon Laure Adler, le Transfo, «sans grands projets structurants», devient ««un instrument politique technico-administratif». Simon Pourret, le directeur, ne lui répond pas. «Mais il me demande de parapher les documents où figurent les orientations du Transfo pour 2008 sur lesquelles je n'ai jamais été consultée.»

Arrive l'étincelle quand la présidente découvre dans la presse locale que Simon Pourret, ancien directeur de cabinet du précédent président du conseil régional, est 29e sur la liste du maire sortant (PS) de Clermont-Ferrand, dont il est aussi le directeur de campagne. La présidente, qui avait exigé, avant d'accepter la charge, que l'association soit indépendante du pouvoir politique, juge qu'il y a incompatibilité. Le directeur reste mutique, la rupture est consommée.

Les autres parties en présence se mettent dès lors en ordre de bataille : René Souchon, le président de région, reproche à Laure Adler de «ne pas être venue