Menu
Libération

La botte en caoutchouc bat le pavé de la flambe

Article réservé aux abonnés
publié le 22 février 2008 à 2h26

Faire de la botte en caoutchouc un objet de mode, c'est un défi. La profession l'a relevé. Ce n'était pourtant pas simple. Chez l'enfant, la botte étanche sort les jours de pluie, sur obligation des parents car passés 4 ans, la motivation chute. Chez l'adulte, ce chaussant est considéré comme parfait pour le jardinage, comme rempart contre la gadoue. Sauf chasse, pêche ou emploi de chef de chantier, le citadin standard n'enfile que très rarement de tels spécimens.

Fourrure. Depuis l'automne, les choses ont changé. Les bottes ne sont plus au fond des magasins, elles s'affichent : habillées de couleurs fluo, ornées de motifs fruités ou floraux ou même accessoirisées avec de la fourrure. Tout pour tenter de faire oublier leur dimension utilitaire et de se constituer un capital glamour.

Tout aurait commencé avec Kate Moss, le top s'exhibant en bottes lors d'un concert en plein air en Angleterre, il y a trois ans. Stella Mc Cartney et d'autres stars suivent, ce qui suffit à relancer un marché.

Les spécialistes de vêtements de sports et de loisirs ne tardent pas à investir ce nouveau créneau. Y compris les plus traditionnels. Le Chameau, archispécialiste de la botte caoutchouc classique et solide et des vêtements de chasse ou d'extérieur, propose depuis trois ans des alternatives colorées au kaki. Argentée, dorée ou rose fluo avec un revers textile à motif écossais (modèle Clan). Olivier Theulle, directeur général de l'enseigne, explique cette audace. Les bottes Le Chameau, dit-il, s