RENSSELAERVILLE (ETATS-UNIS) ENVOYÉ SPÉCIAL
A mesure que l’on avance dans les Catskills, la taille des pick-ups et des paraboles greffées sur le toit des maisons grandit. Et le nombre d’êtres humains visibles se réduit au bord des routes de cette région sauvage à trois heures de New York. C’est pourtant sur la plus haute des collines de la petite commune de Rensselaerville que vit un des artistes contemporains les plus influents du moment. Pas seulement l’un des mieux cotés (Prince appartient à la liste très fermée des dix artistes vivants les plus chers au monde) mais aussi l’un de ceux pour qui l’approche de l’art se doit d’être simple et directe. Cela fait quinze ans que Richard Prince, 59ans, a quitté New York pour vivre au beau milieu de nulle part avec sa femme, ses deux enfants et son chien. Mais ce virage à 360° n’est pas celui d’un homme qui se met en retrait de la fureur du monde. Le Guggenheim de New York vient de lui consacrer une rétrospective, une exposition à Londres est annoncée en juin prochain. Le monde de la mode l’a découvert en octobre dernier lors du défilé Louis Vuitton. Pour l’occasion, il avait entièrement recouvert le toit d’une construction de posters inspirés de livres de sérieB. Le show avait commencé par l’apparition surréelle de douze top models habillées en infirmières, portant à la main des sacs issus de sa collaboration avec le couturier américain Marc Jacobs.
GROSSES BAGNOLES ET PETITES PÉPÉES
Aujourd’hui, il s’est levé à six heures du matin p