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Libération
Interview

«Il n'y a aucun désengagement de l'Etat, au contraire»

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publié le 1er mars 2008 à 2h32

La ministre de la Culture, Christine Albanel, réagit à la suite de la contestation de la politique culturelle du gouvernement se traduisant par des baisses et des suppressions de subventions.

Grosse grogne cette semaine contre ce que certains considèrent comme un désengagement de l'Etat du domaine culturel : votre réaction ?

Il n'y a aucun désengagement de l'Etat, au contraire. Les crédits pour le spectacle vivant ont augmenté de 40 % en dix ans. Ils seront en 2008 de 640 millions comme en 2007. L'engagement est donc conforté. Je ne nie pas que le gel de 6 % des crédits va peser sur certaines grandes compagnies, mais dans beaucoup de régions les crédits ont pu être maintenus. Nous avons réussi à réinjecter 35 millions d'euros pour desserrer l'étau.

A qui a profité cet appoint ?

A part 600 000 euros consacrés aux petits festivals de cinéma, tout le reste est allé aux théâtres, opéras, centres chorégraphiques et compagnies dans nos régions.

Si tout va bien, pourquoi les créateurs protestent-ils ?

J'entends ces inquiétudes mais nous sommes à deux semaines des élections municipales, et certains instruisent aujourd'hui un procès politique. Et puis il y a cet éternelle stigmatisation d'une droite qui serait soi disant et par essence illégitime en matière culturelle. Cela fait partie de ces vieilles lunes totalement inacceptables.

La ligne imposée par le Président en matière culturelle est de favoriser la demande (d'un large public) sur l'offre (des créateurs). C'est une inflexion plutôt