Le chien à sa mémère dans la galerie des Glaces ? Un méga coeur rose dans l'appartement de la reine ? Michaël Jackson et son chimpanzé auprès du lit du roi ?
Inviter l'artiste du pop kitsch, Jeff Koons, à investir Versailles, une des premières initiatives de Jean-Jacques Aillagon depuis son arrivée au château, apparaît suffisamment décoiffant pour le brouiller définitivement avec une partie de la population versaillaise. Le projet, au stade d'ébauche, ne devrait pas être annoncé tout de suite. Mais la décision est bien prise, l'artiste enthousiaste, et la manifestation prévue pour durer un mois à partir du 27 septembre prochain, de manière à coïncider avec Versailles off, manifestation annuelle dédiée à l'art contemporain.
Ce sera la première grande exposition en France du New-Yorkais, qui est, avec Damien Hirst, l'artiste vivant le plus cher au monde. Pas dans les jardins, non. Mais dans le saint des saints des appartements royaux. Ce sera la seconde fois que ceux-ci accueilleront une exposition après l'évocation in situ du mobilier d'argent de Louis XIV. Cette exposition spectaculaire de Béatrix Saule, sous une lumière qui reconstitue celle des chandelles de l'époque, est visible jusqu'au 9 mars. Accrocher une bonne quinzaine des pièces monumentales propres à Jeff Koons sera une autre affaire, et pas seulement pour des raisons de choc esthétique.
Jean-Jacques Aillagon, qui avait, lui, eu plus de facilité à accrocher la Légion d'honneur à Jeff Koons quand