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Libération

A gorge déployée

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publié le 7 mars 2008 à 2h36

Considérons le soutien-gorge pour ce qu'il est : un objet de technologie et de progrès. Plus d'une trentaine d'accessoires le composent, sans compter la mise en oeuvre. L'un des plus petits vêtements de la garde-robe d'une femme est un monstre de technique. Pour une fois, déshabillons le soutien-gorge lui-même.

«Coussins d'air». D'abord, une dentelle. Cette guipure cousue délicatement sur le dessus du bonnet donne toute sa classe à la lingerie made in France. Celle qui émoustille. La dentelle peut se mélanger au satin, provoquant un jeu de matière, sensuel au toucher. Même si la concurrence asiatique est forte, la dentelle de Calais reste la plus raffinée. La plus chère aussi.

Dessous, le bonnet. Toujours plus complexe pour une volumisation de poitrine sans chirurgie. «Le marché est très riche en coques prémoulées, explique Patrice Fautra Mosteau Valsain, responsable marketing d'Utax Europe France, entreprise spécialisée dans l'accessoire de lingerie. Mais, à côté de la mousse, on trouve aujourd'hui des coussins de gel, d'huile et même d'air.» En forme de petit coeur, couleur chair, le tricheur à air possède un bouton-pression pour gonfler et un autre pour remettre à zéro, astucieuse prothèse amovible qui fait passer du 90B au 95C en un tour de pompe. «Quatre effets sont possibles, explique Emmanuelle Bonvoisin, directrice de la gamme Chantelle. Un enveloppant qui donne une poitrine naturelle, un galbé pour seins ronds, un plongeant accentuant la profon