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Berlin ville ouverte

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Appréciée pour sa qualité de vie, la capitale allemande attire une nouvelle génération de créatifs : musiciens, acteurs, artistes, designers... Enquête.
publié le 8 mars 2008 à 2h45

Textes : Cécile Daumas

Photos : Julian Röder

Plus je vis à Berlin, moins j'ai envie de

rentrer à Paris."Fraîchement diplômé

d'une école d'art parisienne,

Charlie prend un aller simple

pour la capitale allemande en septembre

2006. Depuis, il vit au rythme

berlinois et travaille à Paris

pour une agence de publicité.

Deux fois par mois, il emprunte les

lignes d'Easyjet, bus aérien qui relie

au prix du train les grandes

villes européennes. A Berlin,

Charlie circule à vélo, goûte la

tranquillité de la ville: pas d'embouteillages

ni de klaxons, des

trottoirs larges comme des rues,

des parcs vastes comme des forêts,

un appartement grand et pas cher

dans une capitale européenne. A

Paris, il suffoque dans le métro, est

frappé par l'agressivité de la ville

ou l'étalage de l'argent.

Pendulaire. Encouragés par l'arrivée

des compagnies aériennes à

bas coût ­Easyjet a ouvert la ligne

Paris-Berlin en 2004, Paris-

Londres en 2002­, de jeunes Européens

adoptent depuis quelques

années un mode de vie pendulaire.

Un appartement à Berlin, un travail

ailleurs, à Paris, Londres ou

Copenhague, selon le lieu d'origine.

Les trois quarts des étrangers

qui se sont récemment installés

dans la capitale allemande sont

Européens. Il y a aussi des Asiatiques,

des Japonais et des Américains.

Aux côtés des Polonais, des

Italiens, des Grecs ou des Turcs,

plus de 12000 Français y ont posé

leurs bagages en 2006, selon les

chiffres de la municipalité. "Il suffit

d'une demi-heure pour s'inscrire

comme étranger auprès de la mairie,

même sans parler allemand",

t