Photographe: David Shields
Réalisation: Leïla Smara
Production: Leone Ioannou @ Leone Ioannou
Productions et Gina Liberto
Maquillage:Katey @ The Wall Group
Coiffure: Seiji @ The Wall Group
Assistants Mode: Fanny Ollier et Jonathan Huguet
Parler de Chloe Sevigny revient à
comprendre le mystère par lequel
une gamine d'une ville conservatrice,
argentée et religieuse du
Connecticut est devenue l'incarnation
du plus chic de la pop culture moderne .
Depuis bientôt quinze ans, une performance,
elle trône en marquise raffinée d'une classe
brusquement très regardée: ces actrices/mannequins/
chanteuses plus connues pour leurs
allures, détaillées dans les magazines féminins
et people, que par le retentissement de leurs
"vraies" occupations.
Malgré sa ligne de vêtements tout juste créée
avec le label new-yorkais Opening Ceremony,
Chloe Sevigny est avant tout une actrice, célébrée
au sein du cinéma indépendant d'outre-Atlantique
pour ses rôles dans Kids,de Larry Clark,
ou Boys Don't Cry, de Kimberly Peirce des
choix qui l'ont révélée, et enfermée, dans
un statut d'icône alternative. Rencontrée
au festival de Cannes, en 2002, pour la présentation
de Demonlover,d'Olivier Assayas, où elle interprétait
une espionne inquiétante, Chloe Sevigny
disait déjà ce qu'elle répète aujourd'hui:
que le cinéma underground, c'est un snobisme
de le croire plus intelligent que les autres, qu'elle
en avait sa claque de ce microcosme, qu'elle rêvait
de grands films de studios. Cinq ans plus
tard, toujours aussi rieuse, fine et mordante, elle
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