Quand, dans la société,
quelque chose
va mal, on questionne
toujours la
publicité et son rôle. Maillon
sensible entre les entreprises
et les consommateurs, la publicité,
vite accusée du pire,
cristallise les inquiétudes. Il
n'est donc pas étonnant qu'aujourd'hui,
avec la montée de
"l'urgence écologique", elle
soit de nouveau sur la sellette.
La publicité est bien un instrument
de communication à
la disposition des entreprises. Mais on
oublie trop souvent que les deux, publicité
et entreprises, sont soumises à un
double pouvoir :
d'abord celui des lois, réglementations,
et mesures d'autorégulation : en France,
elles sont nombreuses et en forte augmentation.
On ne saurait s'en plaindre
car, dans un paysage qui reste profondément
libéral, c'est une garantie d'un parler
juste et vrai. Les règles donnent des
limites, et c'est tant mieux. Ainsi, le débat
sur l'obésité a généré des mesures
d'encadrement significatives, et la publicité
alimentaire a profondément
changé en quelques années. Il n'est désormais
plus possible de montrer l'excès,
le grignotage, des enfants qui mangent
hors contrôle parental... Des
mentions sanitaires accompagnent les
messages alimentaires et font leur chemin,
positif, dans l'esprit du consommateur.
Sur le développement durable, on a
aussi vu apparaître sur les écrans une
phrase de bon sens : "L'énergie est notre
avenir, économisons-la", qui accompagnera
désormais les messages des
grands producteurs d'énergie. On me rétorquera
qu'on ne change pas le monde
avec des petites phrases, mais elles ont
au