Ce sont les petites dernières de la
scène fashion berlinoise. A peine 30
ans, tout juste sorties d'une école de
mode, Julia Böge, Simona Gabrieli et
Jasmin Moallim ont dessiné leur
première collection hommes en 2006.
Du noir allant jusqu'au gris, des coupes
minimales agrémentées de détails qui
font mouche, leur marque s'appelle
QED pour Quod erat
demonstrandum. Le mois dernier, elles
étaient présentes dans la catégorie
"jeune espoir" de la Fashion Week de
Berlin. Elles exposaient aussi au salon
Ideal, manifestation en marge des
défilés officiels consacrée aux jeunes
stylistes d'avant-garde. Mais au Café
Moskau, joyau architectural de l'ex-
Allemagne de l'Est où se déroulait le
salon, le chaland s'est fait attendre. Un
peu comme pour l'art contemporain,
les acheteurs internationaux ne
passent pas encore par Berlin. Depuis
trois ou quatre ans pourtant, une
nouvelle vague de stylistes s'est
établie dans la capitale allemande, et la
Fashion Week tente vainement ?
d'entrer dans la cour des grands (Paris,
Milan, Londres, New York ...). Leurs
promoteurs essaient de vendre Berlin
comme une énième capitale de la
mode mais le lieu rassemble trop de
styles ou de marques qui se
contentent de reprendre ce que l'on
voit partout ailleurs. La renommée de
la mode berlinoise ne s'établit encore
qu'à l'échelle locale, avec quelques
bonnes surprises à découvrir sur place.
Starstyling décline la tendance fluo,
Smeilinener le floral, Butterfly Soulfire
ou Herb le streetwear épuré. Ces
marques sont vendues dans le
magasin Berlinerkl