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Libération

QUAND LA MODE RETROUVE SON LATIN

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publié le 8 mars 2008 à 2h45

Ce sont les petites dernières de la

scène fashion berlinoise. A peine 30

ans, tout juste sorties d'une école de

mode, Julia Böge, Simona Gabrieli et

Jasmin Moallim ont dessiné leur

première collection hommes en 2006.

Du noir allant jusqu'au gris, des coupes

minimales agrémentées de détails qui

font mouche, leur marque s'appelle

QED ­ pour Quod erat

demonstrandum. Le mois dernier, elles

étaient présentes dans la catégorie

"jeune espoir" de la Fashion Week de

Berlin. Elles exposaient aussi au salon

Ideal, manifestation en marge des

défilés officiels consacrée aux jeunes

stylistes d'avant-garde. Mais au Café

Moskau, joyau architectural de l'ex-

Allemagne de l'Est où se déroulait le

salon, le chaland s'est fait attendre. Un

peu comme pour l'art contemporain,

les acheteurs internationaux ne

passent pas encore par Berlin. Depuis

trois ou quatre ans pourtant, une

nouvelle vague de stylistes s'est

établie dans la capitale allemande, et la

Fashion Week tente ­ vainement ? ­

d'entrer dans la cour des grands (Paris,

Milan, Londres, New York ...). Leurs

promoteurs essaient de vendre Berlin

comme une énième capitale de la

mode mais le lieu rassemble trop de

styles ou de marques qui se

contentent de reprendre ce que l'on

voit partout ailleurs. La renommée de

la mode berlinoise ne s'établit encore

qu'à l'échelle locale, avec quelques

bonnes surprises à découvrir sur place.

Starstyling décline la tendance fluo,

Smeilinener le floral, Butterfly Soulfire

ou Herb le streetwear épuré. Ces

marques sont vendues dans le

magasin Berlinerkl