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Libération
Reportage

Le snack attaque

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Sur le pouce. Adieu jambon-beurre et casse-croûte fadasse, le Salon du sandwich révolutionne la restauration rapide. On l'a visité et on a goûté tout ce qu'on nous tendait.
par Hortense MOULONGUET
publié le 21 mars 2008 à 2h47

Entre le kebab du pêcheur, les spécialités du snacking britannique et l'eau «engagée humanitaire», les professionnels du sandwich ont tenté, pendant deux jours, de redorer leur blason lors de l'European sandwich and snack show. Le salon professionnel du secteur. On l'a visité, on a goûté tout ce qu'on nous tendait et ce n'était pas souvent réjouissant. Mais bon, c'est le salon du sandwich.

Martine Foulloy, coordinatrice du salon explique justement que le sandwich est un «produit-service». En clair il nourrit, mais il doit être pratique, acheté et englouti en un temps record et parfois en ne quittant même pas son bureau.

Tout ça, le sandwich le fait bien : en 2007, les Français en ont avalé 1,2 milliard, pour un budget de 3,8 milliards d'euros. Et en cinq ans, le marché du sandwich a augmenté de 30 %. Tous les jours, le snacking recrute de nouveaux consommateurs, le plus souvent contraints. Il doit donc faire des efforts de séduction. Pour échapper au baguette-jambon-emmental, le casse-croûte ne se limite plus au sandwich, il intègre les desserts, les boissons, les salades. Les produits ont des formes de plus en plus originales, les légumes ne sont plus cantonnés à la tranche de tomate dans le sandwich, mais ils se tartinent, se croquent, se boivent.

Les mots d'ordre sont équilibre et nutrition. «Le mouvement s'accélère depuis le Programme national nutrition-santé», comme le souligne Audrey Aveaux, directrice de l'agence d'expertise Nutrition