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Libération

Fjord fiesta

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publié le 1er avril 2008 à 2h56

Le festival islandais Aldrei fór ég sudur serait à la musique un peu comme l'équivalent de Fargo au thriller : une forme d'achèvement excentrique. L'histoire se déroule en effet à 450 kilomètres de route de Reykjavik, c'est-à-dire au nord du nord de l'Europe. Planquée au fond d'un fjord, Isafjördur (prononcer comme on peut) est une bourgade moderne et dynamique où l'agitation revêt aussi bien un tour sportif que culturel. Qualifier son climat de vivifiant donnera une idée assez faible des conditions météorologiques qui peuvent prévaloir dans cette contrée boréale déconseillée aux neurasthéniques.

Attraction. Parmi les enfants du pays figure Mugison, parvenu depuis le début de la décennie à se faire une petite place au soleil pop européen. Deux albums, l'un electro, l'autre electro-folk, lui ont valu quelques louanges. Sorti avant Noël, le troisième, Mugiboogie, explicitement rock, a cassé la baraque en Islande - il est attendu en mai en France et ailleurs.

Un jour, autour d'un verre (il est communément admis qu'en Islande, tout se passe autour d'un verre), Mugison et son père, un affable gaillard à lunettes surnommé Papamug, commencent à rêver tout haut d'un festival qui épouserait les contours d'un «moment de joie». En 2004, les bases sont jetées. «Il en existe déjà plein ailleurs, dont des très bons,expose Mugison. Mais l'ambiance n'y est pas toujours formidable du côté des artistes, où prévaut une vraie hiérarchie. Ici, c'est l'exact opposé : même co