Né en 1938 à Florence, l’architecte et designer italien Andrea Branzi, enrichit le design italien depuis les années 60. Son œuvre essentielle, étayée par des pièces industrielles, limitées, manifestes, est sa réflexion théorique. Ce designer s’engage très tôt dans le mouvement radical contestataire du beau design industriel, avec Archizoom en 1966, où il conçoit la No Stop City, ville habitée comme un parking d’armoires-habitations. Avec Alchimia, en 1979, il prône un mobilier infini. Il sera aussi à Memphis en 1981. Dans les obsessions de Branzi, qui a dirigé la Domus Academy de Milan et la revue Modo, on retrouve une réflexion permanente où il relie le design à la ville, au monde. A 70 ans, toujours intrigué par le chaos ambiant, il cherche encore, en critique et en poète. Dans l’exposition qu’il présente à la Fondation Cartier, on aperçoit d’abord une ellipse. On tourne autour de cette structure, on y pénètre comme dans une mini-arène transparente, veinée de rouge, où s’entremêlent verre et métal. A l’intérieur, les sièges Animaux Domestiques de Branzi (1985), des hybridations entre assises standardisées industrielles et dossiers bruts en branches de bouleau. Autour, une ronde d’objets, vases et ikebana, émerveillements inutiles. L’autre espace est un gazebo, ou belvédère, pavillon aux parois tressées d’acier, tricotées de fils de plastique, parées de molécules de verre qui ont été fabriquées au Cirva de Marseille. On entre là dans deux enclos mi-urbains mi-bu
Interview
«Des petites choses qui changent la vie»
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par Anne-Marie Fèvre
publié le 5 avril 2008 à 3h17
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