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Libération

Le nouvel âge de glace

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publié le 11 avril 2008 à 3h03

Henri est accro aux glaces midi et soir. Il les aime tant qu'il lui est déjà arrivé de s'en envoyer un paquet de quatre sur le parking du supermarché. Pas le temps de les laisser fondre. Henri, malgré cet amour immodéré, ne consomme de la glace que l'été. Il tombe parfois dans le bac un peu plus tôt, si le printemps est beau.

Henri est comme la majorité des Français, il transforme les glaciers en vendeurs de soleil, faisant du produit glace le paradoxe des linéaires. Un taux de pénétration parmi les plus élevés du marché, près de 84 %, un produit consommé par tous, le dessert préféré des Français, et pourtant. un produit qui ne se vend pas hors saison. L'année dernière, il s'est très bien écoulé en avril, exceptionnellement beau, pour fondre en juillet, mois pourri. Résultat : bonnet d'âne du secteur du froid, - 4,4 % en valeur, - 6,7 % en volume. Avec ses 6 litres annuels consommés, le Français est loin du Danois, à 12 litres, qui en avale tous les jours, et on ne peut pas dire qu'il fasse plus chaud au Danemark.

«Batman».«Notre ambition est d'augmenter la fréquence d'achat de glaces qui est un produit qu'on n'écrit jamais sur une liste de courses, explique Christian Millet, secrétaire général du Syndicat des fabricants industriels de glaces sorbets et crèmes glacées (Sfig). La glace est un produit plus compliqué qu'il n'y paraît, régressif doublé d'une consommation protéiforme et émotionnelle.» La première idée reçue serait de considérer qu'il y a une g