Menu
Libération

Marie-Antoinette à en perdre la tête

Article réservé aux abonnés
publié le 11 avril 2008 à 3h03

Toi aussi, maintenant, prends- toi pour Marie-Antoinette: n'hésite pas à t'afficher dans la robe de la reine déchue. A condition tout de même d'avoir moins de 10 ans et un goûter déguisé à la clé. De toute façon, le spécimen en taffetas rose présenté dans la collection Marie-Antoinette 2008 n'est pas décliné en taille adulte.

Drageoir. Les Galeries nationales du Grand Palais accueillent, depuis le 15 mars, l'exposition «Marie-Antoinette». Résultat : les objets à l'effigie de «l'Architigresse d'Autriche», comme on disait aimablement à l'époque, paradent dans la boutique du musée et dans les collections de la Réunion des musées nationaux (RMN).

Via une tasse à café en porcelaine ou une montre-gousset, libre à chacun de se prendre pour la souveraine en se procurant un bout du mythe. Inutile de chambouler son intérieur pour obtenir une réplique du château de Versailles : on peut se contenter de quelques pièces bien placées. En commençant par les arts de la table avec les objets inspirés du nécessaire de voyage de Marie-Antoinette, désormais exposé au musée du Louvre. Du sucrier au drageoir en passant par la boîte à pilules de mamie, le tout, évidemment, en porcelaine, on se paye une plongée dans le XVIIIe siècle. Certes, pas donnée quand la tasse à café s'affiche à 95 euros et la théière à 199 euros. Des tarifs qui obligent à prendre le style Marie-Antoinette au sérieux.

Du côté des accessoires, une ligne «Gravures de mode au temps de Marie-Antoinette» assez déconcertante. A