A la lecture du titre de l'expo, «Chefs-d'oeuvre de la collection Barbier-Mueller, Arts d'Afrique et d'Océanie», on a immédiatement une impression de déjà vu. A juste titre, comme le prouvent certains exemples : en 1995 a été publié un énorme livre, Sculpture. Chefs-d'oeuvre du musée Barbier-Mueller, par Douglas Newton ; un autre bel ouvrage, l'Homme et ses masques. Chefs-d'oeuvre des musées Barbier-Mueller, est paru, à l'occasion de l'exposition éponyme au musée Jacquemart-André à Paris, de mai à août 2005.
Il y a aussi eu 5 000 ans de figures humaines. Cent regards sur les collections Barbier-Mueller,en parallèle à une exposition à la Fondation Mona-Bismarck à Paris, en 2000. Cette dernière était d'ailleurs assez proche de l'actuelle manifestation qui, elle, rassemble 100 oeuvres pour fêter le centième anniversaire d'une collection commencée par Josef Mueller, continuée par son gendre, Jean Paul Barbier-Mueller et souvent considérée comme la plus belle collection privée d'arts africain et océanien au monde.
Il n'y a donc rien d'étonnant à retrouver dans cette sélection des pièces déjà souvent exposées, maintes fois reproduites, et même en couverture de plusieurs livres, comme ce magnifique masque kwélé du Gabon, masque dit de Tzara car venant de l'ancienne collection de Tristan Tzara, ou cette figure féminine nukuoro, des îles Carolines en Micronésie, ayant appartenu à Paul Guillaume.
On pourrait ainsi multiplier les exemples, mais à moins d'être complète