Menu
Libération

Molière l'Américain

Article réservé aux abonnés
par Sébastien BARDOS
publié le 30 avril 2008 à 3h16

Les 22es molières, les récompenses du théâtre français, étaient cette année à l'heure américaine. Les grands vainqueurs de la cérémonie de lundi soir sont la comédie musical made in Broadway le Roi lion, primée trois fois (costume, lumière et meilleur spectacle musical), et Good Canary, pièce mise en scène par John Malkovich (meilleure mise en scène et décors). La Vie devant soi a obtenu trois molières, dont celui du théâtre privé et une autre statuette pour Myriam Boyer dans la catégorie comédienne. Le fils de cette dernière, Clovis Cornillac, qui coprésidait la soirée avec Barbara Schulz, n'a pas eu autant de chance. Il a échoué dans la catégorie comédien face au vieux lion Michel Galabru. L'acteur, âgé de 85 ans et déjà détenteur d'un césar pour sa prestation dans le Juge et l'Assassin en 1977, a obtenu le premier molière de sa carrière, pour les Chaussettes - opus 124, profitant de l'occasion pour cabotiner avec une certaine dose d'autodérision.

Un autre vieux de la vieille, Roland Dubillard, 84 ans, a remporté son premier molière au titre du meilleur auteur pour les Diablogues. Raphaëline Goupilleau, qui arpente pourtant les planches depuis un bout de temps, a été sacrée «révélation théâtrale» pour son rôle dans Une souris verte. Elle s'est d'ailleurs amusée de ce molière aux allures de «lifting agréable». Les deux seconds rôles distingués sont Valérie Bonneton dans (le Dieu du carnage) et Gilles Privat