Révélé en 1999 par le concours Operalia de son idole Placido Domingo, et la même année à Lyon, puis à Bastille, Rolando Villazón est actuellement le premier chanteur dans le coeur des dames. Timbre plastiquement superbe, diction exemplaire, expression fervente, belle technique malgré, parfois, des aigus à l'arraché, le ténor mexicain fait mouche dans les rôles véristes et romantiques.
Avions. Il s'en est fallu de peu que ce garçon, formé à l'académie des arts Espacios et qui se produisit à 12 ans dans une sorte de Star Academy, ne devienne prêtre. Ses fans peuvent remercier le baryton Arturo Nieto qui le rappela à sa vocation et la soprano Joan Sutherland qui lui transmit les secrets du bel canto. Primé en 2003 aux Victoires de la musique, Villazón fait ses débuts au Met et fait sensation à Salzbourg dans la Traviata, au côté de la jeune Anna Netrebko, enchaînant opéras, récitals et avions jusqu'à l'automne 2007, où il doit s'arrêter.
Cet hiver, le chanteur, âgé de 36 ans, revenait au Théâtre des Champs-Elysées où il présentait en avant-première le programme de son disque paru il y a quelques jours, Cielo e mar. C et album, qui marque ses débuts chez Deutsche Grammophon après plusieurs disques pour EMI Classics, a été enregistré il y a un an, à une époque où Villazón n'était pas à son meilleur, aussi bien en termes de flexibilité que de couleurs.
Sans être une réussite majeure, donc, ce florilège d'airs, oubliés pour certains, signés Cilea, Ponchielli, Donizetti,