Quand on imagine qu'il y a encore dix ans, cette ville n'était qu'une immense piste cyclable, on ne peut qu'avoir un choc en se rendant au Salon de l'automobile de Pékin. Certes, les stands y sont moins grandioses qu'au Mondial de Paris ou qu'à Francfort, mais alors que nos marchés stagnent, celui de la Chine augmente de 20 % par an. 5,5 millions de voitures s'y sont vendues l'année dernière et le cabinet américain JD Power prévoit que les immatriculations y croîtront d'au moins un million par an, jusqu'en 2015 minimum. Du coup, les constructeurs de toutes nationalités s'y ruent, les ventes explosent. La capitale multiplie les avenues à huit voies et entame son sixième périphérique sans se soucier le moins du monde d'asphyxier, ou d'écraser, ceux qui ne peuvent pas encore se payer autre chose qu'une bicyclette. Comme c'était le cas en Europe au début du siècle, plus d'une centaine de constructeurs locaux bataillent pour imposer leurs modèles car chacun sait qu'à terme, tous ne pourront pas survivre. Copiant sans vergogne les véhicules existants, ils étaient ainsi une quinzaine à avoir cassé leur tirelire pour présenter sur le salon leurs nouveautés, souvent très largement inspirées de Toyota, BMW, Hyundai ou. Smart. A défaut d'être originales ou amusantes, les lignes de ces voitures chinoises sont modernes, et si les matériaux de l'habitacle ne sont pas au niveau des nôtres, faites-leur confiance, ils le seront bientôt. Mais pour l'instant, ce sont encore les constructeurs
Dans la même rubrique