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Libération

Art Rock, haut de gammes

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publié le 13 mai 2008 à 3h26

L'affaire Art Rock 2008 pourrait être résumée par l'image de l'ex-mannequin australien aujourd'hui vedette pop, Micky Green, qui, après un set en tous points (présence scénique, voix) remarquable, promène son chien dans les rues piétonnes de Saint-Brieuc. Ou celle de Keziah Jones qui, samedi, nuitamment, sa six-cordes encore fumante après un concert, se met en quête d'une autre scène disponible (qu'il trouvera) pour donner un set gratuit devant un parterre médusé par l'enthousiasme du Nigérian. Ou encore celle de Tina Weymouth, l'ex-bassiste des cultissimes Talking Heads, accompagnant sa fille de 21 ans au concert de Yelle, l'enfant du pays, dimanche soir, à l'heure où les princes ne retrouvent plus leur Cendrillon. Bref, de l'humain, de la décontraction, de l'inspiration, mais surtout de la passion.

Pour la vingt-cinquième fois, quatre jours durant, le festival de la préfecture des Côtes-d'Armor s'est employé avec culot et réussite à faire joyeusement valdinguer les frontières disciplinaires des arts modernes. Culot, car le rendez-vous breton est le seul en France à faire cohabiter à ce point musique, arts numériques, théâtre de rue, photo, danse. et gastronomie sur le pouce avec, nouveauté de cette édition, des chefs mitonnant des créations culinaires suivant l'inspiration du moment. Réussite aussi, car avec quelque 62 000 spectateurs, le festival a non seulement fait le plein, mais a aussi connu une des plus fortes fréquentations de sa riche histoire.

Ce qui peut conforter