Menu
Libération

Mai 68, la révolution en chantant

Article réservé aux abonnés
publié le 17 mai 2008 à 3h29

Il y eut le transistor puis l'invention de la minicassette. Alors que l'ORTF diffuse la bonne parole d'Etat sous contrôle Alain Peyrefitte, le premier support enregistrable fait son apparition au milieu des années 60. C'est Philips qui l'invente. Et son succès lui vient grâce à une chose impensable aujourd'hui : les droits en ont été cédés gracieusement aux industriels intéressés.

Une révolution en appelant une autre, plusieurs expositions et CD font état, quarante ans plus tard, de ce que fut l'un des événements symboles de la musique. Une révolution, c'est un son. On le redécouvre dans le double CD Cocktail Molotov (Harmonia Mundi). Outre comment procéder au fameux mélange, on y entend Sartre à Billancourt, une charge de CRS, et aussi Jacqueline Taïeb (7 Heures du matin), Brigitte Fontaine (Il pleut), Albert Ayler (Spirits Rejoice), Ferré (les Anarchistes), Steppenwolf (Born to be Wild), Nougaro (Paris Mai).

Salade. L'exposition parisienne «La Bellevilloise libère le réel : 40 ans de Mai 68», dans le XXe arrondissement, mêle affiches et photos, les Beach Boys (Good Vibrations), Procol Harum (A Whiter Shade of Pale), ou Aphrodite's Child (Rain and Tears). Et dans «La bande-son de mai 1968», à la mairie du XVIIIe , entre reconstitution du mobilier d'époque (dont un panier à salade), émission Dim Dam Dom et des choix communs à la Bellevilloise (Louis Amstrong, Canned Heat.), deux chansons se distingu