Il est de cette génération de musiciens de jazz qui, formés à l'école du conservatoire classique (violoncelle oblige) et rompus à l'exercice jazzistique improvisé, cherchent des issues à la prison des codes.
Dans son dernier projet, l'Homme avion, deuxième volet issu de sa résidence en Champagne-Ardennes, Vincent Courtois, né en 1968, ne se prive pas de rythme binaire tout en faisant swinguer les mots de son complice Ze Jam Afane. «Même dans l'improvisation la plus radicale, on se rend compte que les voies sont balisées, dit Vincent Courtois. C'est une musique qui doit rester vivante, c'est pourquoi pas mal d'entre nous cherchent ailleurs.»
Cet ailleurs nourri d'influences, notamment au contact des Rita Mitsouko, le violoncelliste l'a creusé via ses ouvertures vocales, entre autres avec le chanteur gallois John Greaves, figure du rock alternatif des années 1970. Ou encore avec l'atypique chanteuse violoncelliste Jeanne Added au sein d'un quartet ne manquant pas non plus de singularité.
L'Homme avion emboîte donc le pas aux Contes de Rose Manivelle, commande d'écriture des Flâneries musicales de Reims finalisée par un disque qui a permis de révéler, en 2004, le talent de Ze Jam Afane, slammeur camerounais et Rémois d'adoption, étudiant en sciences politiques que lui avait présenté Francis Le Bras, clavier du groupe. «Je suis fier de cet échange avec Ze Jam, qui n'est ni vraiment un chanteur, ni vraiment un conteur, mais se situe entre les de