Yves Saint Laurent, l'un des couturiers majeurs du XXe siècle avec Dior et Chanel, qui a donné une nouvelle liberté aux femmes en créant un style mêlant le féminin au masculin dont l'emblème est le smoking, est décédé hier dimanche à Paris à l'âge de 71 ans.
La santé du couturier était déclinante depuis plusieurs mois au point qu'il ne venait plus au 5 avenue Marceau, siège de la griffe transformée en 2004 en Fondation, où il avait toujours son bureau.
Pierre Bergé, qui a cofondé et dirigé pendant 40 ans la griffe YSL, s'est déclaré "bouleversé". Pour lui, Yves Saint Laurent a "accompagné l'évolution des femmes". "Il savait parfaitement qu’il avait révolutionné la haute couture, l’importance qu’il a occupé dans la deuxième partie du XXe siècle", a-t-il dit.
Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a salué la mémoire du couturier en affirmant qu'avec lui "disparaît un des plus grands noms de la mode, le premier à élever la haute couture au rang d'un art en lui assurant un rayonnement planétaire".
Le Premier ministre François Fillon a salué en lui un "créateur exceptionnel qui a profondément marqué l'histoire de la Haute Couture" tandis que pour la ministre de la Culture Christine Albanel, il "était et restera un grand créateur, inventeur d'une femme moderne vêtue d'étoffes de lumière, de séduction et de désir".
Né le 1er août 1936 à Oran (Algérie), celui qui s'appelle alors Yves-Mathieu Saint-Laurent a connu la gloire très jeune, dès son premier défilé chez Christian Dior à