Menu
Libération
Critique

Daho de l'affiche

Article réservé aux abonnés
publié le 3 juin 2008 à 3h43

Pour sa nouvelle tournée Obsession Tour, Etienne Daho veut des petites salles, d'au moins 1 000 places tout de même, car il y a des exigences : sept musiciens, des lumières, des projections, changements incessants de guitare. Quelques mois après sa sortie, l'Invitation, son dernier album, peine à se maintenir dans les ventes. Mais il paraît que la tournée a un bon taux de remplissage (à 85 % pour les 70 dates et festivals).

Tribute. «Pour un artiste qui ne se situe pas dans un effet nouveauté ou qui ne sort pas de la Star Ac, c'est bien», admet l'intéressé. A-t-il dû pour autant baisser son cachet ? «On s'arrange toujours. J'ai eu la chance d'avoir une belle carrière et d'assez bien gagner ma vie pour me le permettre.» Cette proximité retrouvée avec le public ne pourrait s'envisager sans l'Olympia, le décor de Boulevard des Capucines, la chanson poignante du disque, racontée partout : à partir d'une lettre écrite par son père, autant un pardon qu'un remerciement à la cause du succès. Etienne Daho a joué plusieurs fois à l'Olympia, sous des lumières chaque fois plus impressionnantes. Mais ce retour vient à l'heure où la reconnaissance ne peut plus être contestée. Il y a peu, Franck Vergeade, du magazine Magic, produisait d'ailleurs un tribute, Tombés pour Daho.

Car à force de ne l'envisager que sous un aspect anecdotique, grosso modo des bluettes vidées avec l'eau du bain du top 50, on a pu passer à côté d'une écriture singulière de l