L' idée est née lors de la découverte, à New York, d'un vidéo-club plein de cassettes VHS pirates et d'enregistrements précieux. «Une sorte de trésor !» se souvient Olivier Forest. L'an dernier, il a lancé le festival de cinéma rock Filmer la musique, avec son compère du collectif MU, Eric Daviron, en voulant «éviter les dix ou douze mêmes films étiquetés rock qu'on voit toujours tourner» - prolongé par un appétissant set de performances vidéo et de concerts live.
Après une première édition montée «en six mois, de façon quasi indépendante sans structure ni financement», les deux jeunes réalisateurs remettent ça. Bien inspirée, la sélection attise la curiosité en mêlant des univers et périodes variés : la biographie de Kurt Cobain par AJ Schnack (Kurt Cobain About a Son), un portrait de Thelonious Monk (Monk et Monk in Europe, de Michael Blackwood), un documentaire sur les fans de Judas Priest (Heavy Metal Parking Lot, de Jeff Krulik et John Heyn), ou encore un reportage sur les musiciens des ghettos de Kinshasa (la Danse de Jupiter, de Renaud Barret et Florent de la Tullaye). Témoin de la scène américaine underground depuis plus de vingt-cinq ans, David Markey sera présent avec trois films : The Slog Movie (1982) sur la jeunesse californienne hardcore du début des années 80, The Year Punk Broke (1992) autour de la scène punk et rock alternatif du début des années 90 et la fiction Desperate Teenage Lovedolls