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Le Mans, travelling arrière

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Passionné de course, Steve McQueen rêvait de disputer les 24 Heures du Mans. Et pourquoi pas en y tournant un film… Le projet, compliqué à mettre en place, se concrétisa en 1970. A une semaine de l’édition 2008, retour sur les péripéties de tournage du Mans.
publié le 7 juin 2008 à 3h42

A l’approche des années soixante-dix, Steve McQueen est surtout connu en France pour avoir incarné dans un feuilleton télévisé un chasseur de prime à la gâchette facile du nom de Josh Randall. Pour les amateurs de cinéma, il est le prototype de l’acteur classe et cool. Alors qu’il vient d’enchaîner deux succès sur grand écran, avec La Canonnière du Yang-Tse et L’Affaire Thomas Crown et qu’il va bientôt s’attaquer au tournage de Bullit, l’acteur américain qui avait également joué dans La Grande Evasion de John Sturges, pense avoir enfin convaincu le réalisateur et producteur, de réaliser un film sur la course automobile, la véritable passion de McQueen. Les deux hommes tombent d’accord sur une intrigue qui aurait pour cadre une épreuve de Formule 1 où s’affrontent les meilleurs pilotes du monde. Financement. Leur bonne idée est alors de ne pas chercher à recréer un décor de stands dans un studio d’Hollywood ou de monter de toutes pièces un faux circuit dans un désert de Californie. L’essentiel du film sera tourné dans la réalité d’une ou plusieurs courses du championnat de Formule 1. Reste à écrire la première ligne du scénario du film. Sturges semble vouloir inclure une véritable histoire à son film, tandis que McQueen est surtout attaché à restituer la véracité des scènes de course. Il faut aussi réunir le financement du projet, ce qui ne semble pas être un problème pour Sturges qui, a l’époque, est au sommet du box-office. Hélas, Steve McQueen a contracté une maladie tropi