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Libération

Meta, collection haute facture

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publié le 7 juin 2008 à 3h42

Choisissez des grands noms du design ou de l’architecture, comme la Française Matali Crasset, l’agence américaine Asymptote, le Néerlandais Tord Boontje ... Puis 55 ateliers d’artisans dans neuf pays aux savoir-faire raffinés et diversifiés. Ajoutez une communication très étudiée dont un film making off de l’opération. Et un nom bien choisi, signifiant la succession, le changement. Et voilà Meta, nouvelle entreprise britannique de très haute facture, fondée par Mallett, antiquaire historique et hypercoté à Londres et New York. L’affaire a été lancée à Milan, avec embargo sur les images des pièces jusqu’au 18 mai, la primeur a été donnée à la deuxième présentation, à New York. De gros moyens sont ici engagés pour enrichir le marché déjà bien occupé par le design arty de luxe, destiné aux collectionneurs d’art qui, ces dernières années, s’entichent de design. La pièce la plus spectaculaire est une armoire de Tord Boontje, plutôt un cabinet de curiosités d’inspiration XVIIIe qui s’ouvre comme un jardin, en feuilles de cuivre et de bronze. Splendide, comme son prix : 350 000 euros ? Avec la même stratégie artisanale de luxe, et des prix tout aussi affolants, on a vu fleurir pour la galerie chinoise Contrasts une pièce sculpturale de Maarten Baas ; pour la patrimoniale manufacture Makkum des Pays-Bas une pyramide de fleurs en céramique d’Hella Jongerius ; et partout, du britannique Established et Sons à l’italien Sowaya et Moroni, les pièces contorsionnistes et répétitives de la