Menu
Libération
Reportage

Rockocracy, la caste du siècle

Article réservé aux abonnés
Ils sont riches, beaux, tous un peu mannequins ou créateurs de quelque chose et surtout portent un patronyme célèbre. Fils et filles de rockers, de grands noms de la mode, ils se connaissent, se croisent à New York, Londres et Monaco. Des Jagger aux Grimaldi, portraits de sept familles people de la deuxième génération.
publié le 7 juin 2008 à 3h42

Il y a très très longtemps, quand les riches et célèbres portaient encore des habits coûteux et les marginaux des tenues excentriques, quand les classes sociales étaient aussi rigides qu’étanches et que l’étiquette désignait autre chose que le prix d’un vêtement, on ne confondait pas les rockers et les aristos, les midinettes et les comtesses ... quoique dans la lignée « prince et bergère », il y eut toujours des exceptions, n’est-ce pas Nadine (de Rothschild). Aujourd’hui, et particulièrement dans le monde anglo-saxon qui a la particularité de disposer d’une noblesse de sang (en Angleterre), d’une noblesse d’argent (en Angleterre et aux Etats-Unis), et d’une noblesse rock (dans les deux pays), ces univers se mélangent allègrement. La publicité, notamment les campagnes de la marque anglaise Burberry, l’a bien compris qui utilise la fraîcheur et la renommée de ces visages pour promouvoir une nouvelle imagerie du luxe. En langue anglaise, propice aux néologismes et raccourcis, cette jeune classe qui domine le monde occidental branché du haut de son argent, de ses paillettes et de sa turbulence a été baptisée la « rockocracy » -l’aristocratie rock. Plus ancien et plus général, le terme de « socialite » désignait déjà les membres de l’élite jet-set : par conséquent, un gamin de la « rockocracy » est forcément un « socialite ». A l’inverse de leurs scandaleux géniteurs (Mick Jagger et Keith Richards notamment), qui collectionnent les oeuvres d’art, cultivent des vignobles ou es