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Libération

La France dans le business de l'expo diplomatique

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publié le 9 juin 2008 à 3h48

La location des collections est-elle devenue le pain quotidien des grands musées ? Les Français sont arrivés tardivement dans l'art business, largement pratiqué de par le monde, mais ils se rattrapent. La controverse autour de l'installation d'un Louvre dans un complexe touristique d'Abou Dhabi a concentré toutes les critiques . Mais au Louvre, on n'a pas manqué de faire remarquer que, dans le même temps, d'autres faisaient de même ou pis dans le plus grand silence.

Et d'abord à Orsay, où Serge Lemoine a multiplié les opérations commerciales en Extrême-Orient. Dernière en date: il y a une semaine s'est ouvert à Taïpei «Millet et son temps».

Populaire. En général, au vu d'un titre pareil, mieux vaut prendre la fuite. En l'occurrence il y a foule, et les Taïwanais ont de quoi être ravis. Ils ont obtenu (payé serait le mot exact) 16 Millet et 40 autres peintures de Barbizon (Corot, Rousseau, Dupré.). Pour la première fois, l'Angélus et lesGlaneuses ont quitté Paris ensemble. A Orsay, cette école est tellement dégarnie qu'il a fallu raccrocher une section orientaliste. En revanche, le nouveau directeur, Guy Cogeval, a annulé un autre projet d'exposition, qui aurait dû ouvrir le 14 juillet à Pékin pour les Jeux Olympiques, et se poursuivre à Hongkong et Macao.

Car l'expo diplomatique est devenue un autre must : ainsi le Louvre a-t-il inauguré vendredi à Québec, pour le 400e anniversaire de la ville, une manifestation appelée «Le Louvre :