Et pourquoi n'essayerions-nous pas de grandir toute l'année ? La soupe, potion magique de la hauteur, ne serait-elle buvable que l'hiver ? Dans les bacs à surgelés et dans les rayons frais des supermarchés, elle n'a pas décampé aux premiers rayons de soleil. Mieux, elle est la reine de l'étalage en saison chaude, mais en version froide. Les soupes froides saisissent par leur texture, et étonnent aussi par le goût. «Manger des légumes», lit-on partout. Avec elles, l'objectif des cinq fruits et légumes par jour va être très facilement atteint.
«Nous avons lancé notre première gamme il y a trois ans, explique Delphine Courtier, directrice marketing chez Picard surgelés. Nous sommes des gens qui sortent souvent, et sommes à l'écoute des tendances dans les restaurants et chez nos consommateurs.» Résultat de ce sondage sociologique et culinaire, les consommateurs n'aiment plus la louche ni la grosse cuillère. Les petites verrines ont remplacé les assiettes creuses et les minipailles l'argenterie. La soupe froide répond donc à cette nouvelle forme de consommation nomade et décalée, de l'entrée à l'apéro.
«Louchette de folie». «Les soupes froides bousculent les entrées traditionnelles que sont les feuilletés ou les quiches, plus lourds, et répondent à un besoin de légèreté, analyse Delphine Courtier. Elles renouvellent les débuts de repas.» Elles ont aussi trouvé un public de consommateurs aussi soucieux de l'aspect que du contenu, et qui s'emballent de l'e