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Libération

Un courtier peu courtois à Chicago

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publié le 25 juin 2008 à 4h01

Le noyau de la collection léguée par le porte-parole de l'art cinétique Victor Vasarely se trouve pris dans un invraisemblable mélodrame, opposant sa belle-fille, Michèle, à un courtier en art, Thomas Monahan. Michèle Vasarely est un personnage central de la tumultueuse saga familiale, au sujet de laquelle elle a rédigé un livre. Proche collaboratrice de l'artiste, elle en a présidé la Fondation dans les deux dernières années de sa vie, de 1995 à 1997. A Chicago, où elle s'est retirée en 2004, elle a rencontré un an plus tard cet ancien galeriste, au moment où celui-ci lui a demandé des certificats d'authenticité. Il a gagné la confiance de Michèle qui en était venue à le considérer «comme un presque frère». Il aurait vendu une dizaine de petits tableaux pour son compte, qu'il n'aurait jamais payés. Mais surtout, elle s'en serait remise à lui pour entreposer sa collection.

«Serrures». Une centaine d'oeuvres parmi les plus importantes - dessins, lithos, multiples, croquis, tous ses cartons d'archives, plus des tableaux d'elle-même ou d'amis - se sont retrouvés stockés dans quatre petits boxes dans un entrepôt, que Monahan avait loués à son propre nom et auxquels il avait libre accès. Tout ceci, sans formulaire de dépôt, ni inventaire signé ni aucun papier. De même pour les tableaux qu'elle lui avait confiés.

Comme Michèle continuait à lui en réclamer le paiement, et devait commencer à nourrir quelques suspicions sur la nature de leur amitié, ils se sont fâchés. «En no