Le festival de Marseille, treizième édition, offre une vue imprenable sur la ville qui a déjà une longue pratique de l'union méditerranéenne et qui postule au titre de capitale européenne pour 2013. Apolline Quintrand, sa directrice, cible les lieux de représentation de cette manifestation tout public, du quartier populaire de la Sucrière au studio du Ballet national. Cette année, elle a ajouté deux autres points de chute. On regarde vers la montagne, du tout nouveau Théâtre Nono à la Campagne Pastré. Vers la mer, du Hangar 15 au Port autonome de Marseille (PAM).
Navette. C'est le must de cette édition plutôt danse, mais qui reste ouverte à d'autres disciplines (musique, cinéma, théâtre.). On quitte le Vieux-Port à bord d'une navette du parc maritime. Les vingt minutes de navigation jusqu'au PAM, normalement interdit au public, permettent de découvrir la ville sous un autre jour. Le chemin du retour est plus impressionnant et la tour en construction de l'architecte anglo-irakienne Zaha Hadid a des allures de phare contemporain.
Il aura fallu huit mois de négociations avec les syndicats du PAM et une logistique lourde pour installer les spectacles au Hangar 15, promis à la destruction ; mais lorsque l'on débarque sur le quai, entre les bateaux qui déchargent le sucre et l'alumine, on est au coeur du festival. Cela n'empêche pas Isa, la nouvelle pièce de la compagnie Trash de Tilburg, aux Pays-Bas, d'être décevante, avec sa reine des neiges ensevelie sous un déferlement d