Menu
Libération

Versailles au régime chantier

Article réservé aux abonnés
publié le 9 juillet 2008 à 4h14

Avec la venue de Jean-Jacques Aillagon, Versailles est redevenu le chantier permanent qu'il était sous l'Ancien Régime. Et tout comme à l'époque, les commentaires ne manquent pas. Il vient d'inaugurer la grille royale. Dans la mesure où elle s'inspire de dessins d'époque, certains y ont vu un attentat à la vérité historique. Pourtant, esthétiquement, elle tient, redonne un sens aux cours. Louis XIV était beaucoup plus facile à approcher que Nicolas Sarkozy. Encore fallait-il se soumettre à certaines règles. La gradation de l'accès au château, dont la grille royale était l'ultime franchissement, en faisait partie. Elle doit aussi contribuer à gérer le flux de millions de visiteurs.

Dès son arrivée, Aillagon s'est montré soucieux d'établir des conditions dignes d'accueil, avant même que le chantier du Grand Versailles ne donne ses résultats.

Sur le côté, devant le pavillon Dufour, a ainsi émergé une structure d'entrée du public, installation «provisoire» sinusoïdale, censée quand même durer jusqu'en 2011.

Au milieu de la pierre et la brique, on est quand même surpris de l'apparition d'un bois style finlandais. Jean-Jacques Aillagon assure que, dès l'été passé, il prendra un grisé vieille pierre.

Juste à côté, l'aile du Midi abrite désormais une cafétéria, bien refaite, dans des tons contemporains, par Daniel Rubin. Là encore, pas d'hésitation devant un langage architectural fort. En 2011, tout sera revu pour un restaurant, une librairie, des toilettes. (les toilettes sont une hont