Fin du 62e Festival d'Avignon, ce samedi soir dans la Cour d'honneur. Philippe Katerine et Mathilde Monnier offrent la dernière de 2008 Vallée, spectacle né en 2005. Une conclusion souriante pour une édition d'un niveau exceptionnel, sûrement la plus belle depuis vingt ans. Hier, au cloître Saint-Louis, Hortense Archambault et Vincent Baudriller, les deux codirecteurs, pouvaient afficher une satisfaction non feinte. Taux de remplissage record (94 %), 116 000 places délivrées, près de 30 000 personnes aux expos, lectures et rencontres ; un public qui rajeunit petit à petit : 14 % de moins de 25 ans, contre 5 % en 2002.
Le plus encourageant : ces résultats ont été obtenus sur un festival où les créations étaient largement majoritaires, avec une forte proportion d'étrangers, sans têtes d'affiche du type Zingaro ou Mnouchkine. La présence d'artistes flamands (dont Jan Fabre), des performances, du théâtre «sans texte» dans la Cour d'honneur : tout semblait réuni pour un remake des polémiques de 2005. De querelle il n'y eut pas, pour une bonne raison, le festival 2008 est un festival 2005 réussi.
Cortège. Avant tout parce que, selon le mot de Vincent Baudriller, «les artistes ont répondu présent». En première ligne, le metteur en scène italien Romeo Castellucci, qui partageait avec Valérie Dréville le titre d'artiste associé. Sa trilogie inspirée de la Divine Comédie est une réussite majeure, entamée dans la Cour d'honneur par un Inferno nettoyant tout po