Menu
Libération

La BNF François-Mitterrand poursuit sa mue

Article réservé aux abonnés
Architecture. Concepteur du lieu, Dominique Perrault étudie les nouveaux aménagements qu'il envisage.
publié le 5 août 2008 à 4h31
(mis à jour le 5 août 2008 à 4h31)

«Non, il ne s'agit pas de réparer la Bibliothèque de France», affirme avec fermeté l'architecte Dominique Perrault. Il ne voudrait plus être englué dans la polémique qui serpente régulièrement autour des quatre tours de ce monument culturel d'Etat depuis sa livraison, en 1995, dans le XIIIe arrondissement de Paris. «Je suis appelé à la BNF pour continuer un travail, notamment l'aménagement de l'esplanade, qui était prévu, mais n'a pu être fait à l'époque. Il faut envisager la bibliothèque de France comme un patrimoine, certes récent, qu'on doit entretenir, enrichir de nouvelles technologies. L'architecture ne doit pas être figée.»

«Satisfaction». Que n'a t-on reproché à cette bibliothèque qui a connu un rodage si difficile pendant des années. Pour Bruno Racine, directeur en poste depuis 2007, qui n'a «pas vécu les controverses», la conservation des livres, l'informatisation, les salles de lecture (4 000 places), le jardin, les bureaux, l'aménagement intérieur, les expositions, tout cela fonctionne bien aujourd'hui. «Le taux de satisfaction des chercheurs, des usagers est très satisfaisant, affirme-t-il. Même s'il y a quelques employés qui râlent sur les distances à parcourir sur cet immense site. Reste surtout à faire de la bibliothèque un aimant dans la ville, à créer une articulation avec l'environnement urbain.»

Car en douze ans, la belle isolée, qui n'était nulle part, a été rattrapée par la ville, dans ce quartier en rénova